Serge THEROND
 Sculpture mobilière
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 Formation des Artisans au Cameroun

En ce début de mois d’août 2000, Serge Thérond rentre d’une mission de trois semaines au Cameroun. Formateur en ébénisterie-sculpture après avoir été artisan pendant dix ans, il a contribué au programme Artisans Créateurs en apportant dès la conception des produits son expertise des métiers du bois.
                                          

Accompagné par Victorin Tabue, Secrétaire Général de Noire Afrique Promotion, la coopérative qui fait le relais avec les artisans au Cameroun, il s’est rendu dans les cinq ateliers où sont produits les meubles et a pu constater leur niveau d’équipement.
Les ébénistes comme les sculpteurs manquent de gouges et de ciseaux à bois. Ils disposent pour la plupart de matériel électroportatif équivalent à l'équipement qu'on trouve en Europe (perceuses, ponceuses, rabots) mais dans des modèles déjà anciens.

De même les machines plus importantes (scies à ruban, raboteuses dégauchisseuses, toupies) sont issues du marché européen d’occasion. « Tout y est importé et leur revient très cher. Le petit outillage est difficile à trouver et le matériel électrique n’est jamais récent » conclut-il. Mais ce sont les problèmes de sécurité qui ont le plus frappé Serge. « Je ne m’y attendais pas en venant, mais sur place c’était flagrant. J’ai vraiment dû insister là-dessus. Certaines machines n’étaient pas resserrées et ils n’étaient pas conscients des risques. Par exemple ils n’utilisaient pas de poussoirs pour avancer les pièces sur les machines. J'ai montré comment en fabriquer. C’est tout simple mais c’est la protection minimale pour les mains. »

Un atelier fait exception par son très faible équipement, celui de l’association KKEDWA qui regroupe des artisans sculpteurs de la région de Founbam. Les objets (tabourets, table basse et bibliothèque de la ligne Bamenda) y sont entièrement sculptés à la main avec des outils de fabrication artisanale (voir la fabrication du tabouret Bamenda). Mais, dans cet atelier comme dans les autres, les artisans réalisent un travail soigné malgré le manque de matériel. « De façon générale, on ne ferait pas mieux avec ce qu’ils ont» estime Serge